Monte Carlo ne rétrogradera pas

Article émanant de Sport24 (www.sport24.com)

Après un long bras de fer avec les émissaires de l’ATP, le tournoi centenaire de Monte-Carlo garde finalement son statut de Masters Series. Une décision qui fait le bonheur de la plupart des cadors du circuit.

Par Bastien Aubert

De Villiers capitule
Les biceps de Rafael Nadal, la diplomatie de Roger Federer et l’éternelle mine renfrognée d’Ivan Ljubicic ont donc eu raison de l’entêtement d’Etienne De Villiers. Ou peut-être est-ce tout bonnement la plainte déposée à l’encontre de l’ATP par les organisateurs du tournoi de Monte Carlo qui a fait changer d’avis le big boss du plateau. Celui-ci, qui avait menacé de déclasser l’épreuve monégasque en lui ôtant le statut de Masters Series, a dû revoir sa copie avec une légère aigreur. Concrètement, Monte-Carlo garde son statut privilégié, il se disputera comme de coutume à la mi-avril et ne sera pas remplacé par un nouveau tournoi, qui aurait dû prendre place à Madrid. «Le calendrier se déroulera en toute normalité mais les changements que nous voulons désormais sont nécessaires. Tout cela est dans le but de préserver Monte-Carlo et surtout le respecter», a lâché Kris Dent, envoyé en éclaireur pour officialiser la nouvelle.

Hambourg dans l’attente
En évoquant ces dits changements, le porte-parole de l’ATP sait que son organisme n’est finalement pas tout à fait perdant dans l’histoire. En effet, le tournoi monégasque disposera d’une nouvelle organisation qui permettra aux joueurs souhaitant y participer de le faire savoir au préalable. Ceux qui ne voudront pas faire le détour sur le Rocher ne seront pas sanctionnés, ni même montrés du doigt, car un retrait fera désormais partie du contrat. Malgré cette petite nouveauté, Zeljko Franulovic, patron du tournoi en question, a logiquement retiré sa plainte avant de faire part de son soulagement : «Monte-Carlo restera parmi les plus grands tournois. De notre côté, nous sommes évidemment très heureux de cet accord car la tradition du tournoi, qui dure depuis 100 ans, est respectée». Quoi qu’il en soit, le plan de restructuration initié par De Villiers, intitulé «Brave New World» et visant à dépoussiérer l’image du tennis, prend un sacré coup. D’autant qu’il reste à régler le dossier d’Hambourg, dans le même cas que Monte-Carlo concernant les chantages au déclassement. Peu prisé par les hautes instances du tennis mondial, le Masters Series allemand est une destination privilégiée pour les cadors du circuit. A ce jour, il reste même le seul tournoi sur terre battue où Rafael Nadal a connu la défaite depuis plus de deux ans. Une anecdote qui pourrait faire réfléchir du côté du Delaware, siège de l’ATP.